#DATA et #NumériqueResponsable : rester maître de la technologie pour une innovation éthique et positive

La vie privée, un truc de riche ?

Exploiter des données « alternatives » pour faciliter l’accès au crédit, l’objectif est vertueux et de nombreuses initiatives ont déjà démontré que cela permet d’améliorer l’accès au crédit. Mais quelle est la quantité, la nature de données qu’il est acceptable de collecter ? Jusqu’où peut-on aller en termes d’intrusion dans la vie privée ? ConfirmU, pour faire simple, permet d’accorder un crédit à des personnes qui n’ont pas l’historique bancaire suffisant pour prouver leur solvabilité. Pour ce faire, ils exploitent les données obtenues après avoir aspirer l’ensemble des données du téléphone de l’emprunteur. Autrement dit TOUTE sa vie privée. Jusqu’à présent quand on ne rentrait pas dans les cases classiques du scoring bancaire, on payait plus cher (des frais de rejets de prélèvements, des taux de crédit plus élevés…). Mais demain, au prétexte qu’il n’est pas vertueux de faire payer plus cher ceux qui ont a priori moins d’argent, faudrait-il faire une croix sur sa vie privée pour accéder à des services financiers abordables ?

👉 A lire, l’article de @cestpasmonidee sur ConfirmU :Ma vie privée contre un crédit

On pourra objecter que, depuis bien longtemps, le banquier traditionnel (i.e. en chair et en os) n’est pas réputé pour être le moins intrusif vis à vis de ses clients… mais il a l’avantage d’oublier, alors même que lorsque vos données sont transmises de base de données en API, votre vie se retrouve exposée à des endroits où vous ne l’auriez pas imaginée.

👉 A lire, sur @numeramala traçabilité des données personnelles, ce grand jeu de piste.

Et donc, on jette l’utilisation des data avec l’eau du bain ? 

Bien sûr que non ! Les indépendants, intérimaires et autres salariés en CDD bien souvent tout ce qu’il y a de plus solvables mais auxquels les outils de scoring classiques sont incapables d’accorder un financement seront à coup sûr preneurs d’un outil qui soit capable d’attester de leur solvabilité.  Un outil qui se fonderait sur un traitement (respectueux de la vie privée) des données financières réelles du clients (merci DSP2;). C’est précisément, outre les fonctionnalités de gestion budgétaire, l’objectif de l’application BGV (pour Budget à Grande Vitesse) en cours de développement par la fondation Crésus.

👉 A voir (à partir de 1h10), la vidéo « Lit’Agora », évènement organisé par LITA.co. Table ronde n°2 : Place aux solution-makers : Quel angle d’attaque pour changer le système financier ? Avec Bernard Horenbeek (La Nef), Ryad Boulanouar (Compte Nickel),  Jean-Louis Kiehl (Crésus)

Il semble donc que non seulement on peut lier éthique et big data, mais c’est peut-être même indispensable si on ne veut pas générer de rejet de ces innovations. Car une innovation sans usage, c’est une innovation qui n’existe pas.

Heureusement certains, comme Crésus ou comme dans cette tribune parue sur FinYear en sont convaincus : « […] l’éthique des données ne freinera pas l’innovation. Cette dernière est un savant mélange entre collaboration et empathie. Dans le cas des données, l’empathie est née, elle, de la réflexion sur la façon dont nous utilisons les données et leur impact sur la société. Associée à une discussion ouverte et collaborative avec les citoyens et les entreprises sur l’éthique des données, elle conduira à l’innovation. De plus, dans notre société actuelle, l’éthique peut constituer un avantage concurrentiel, au même titre que les technologies responsables pour les entreprises soucieuses de l’environnement. »

👉 A lire : la tribune complète de Jean-Pierre Boushira (Veritas Technologies) sur FinYear

Toujours sur la thématique du #NumeriqueResponsable, une tribune collective qui explique que le principal impact des services numériques se situe au niveau des terminaux. La loi de Moore réduisant les contraintes, les développeurs conçoivent des services de plus en plus gourmands en ressources. Cela oblige un renouvellement toujours plus rapide des terminaux et l’impact écologique qui va avec et l’accroissement de la fracture numérique mettant en avant le lien entre écologie et inclusion.Le numérique responsable, une vraie différentiation pour les acteurs européens face aux #GAFAM#NATU et autres #BATX ! 

👉 A lire : tribune collective parue sur les Echos executives

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