Les voyants au vert pour le monde d’après ?

Pourquoi opposer relance économique et transition est un non-sens ?

Alors que le « vieux monde » n’a pas encore pris la mesure des enjeux de la crise climatique en cours (et du cataclysme économique et social qu’elle engendre(ra)), ni même compris que c’est son modèle économique fondé sur une exploitation immodérée des ressources qui a mené à la crise sanitaire que nous traversons (au travers de l’effondrement de la biodiversité), Fabrice Bonnifet (Directeur DD & QSE du Groupe Bouygues et Président du C3D – Collège des Directeurs du Développement Durable) explique pourquoi il est impératif de transformer les modèles économiques pour décorréler prospérité et consommation d’énergie.

https://youmatter.world/transitions/fr/relance-economique-ou-transition-ecologique-deux-visions-irreconciliables-c3d/

Prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux engendre la performance économique à long terme.

Avant même la crise actuelle de nombreuses études venaient battre en brèche la thèse ancrée depuis bien longtemps selon laquelle performance financière et critères ESG (Environnementaux, Sociaux, Gouvernance) étaient antinomiques. Un article du Mc Kinsey Quarterly qui décortique (au travers de la synthèse de plus de 2000 études) les 5 leviers qui expliquent pourquoi dans plus de 90 % des cas, l’intégration des facteurs RSE a eu un impact positif :

  1. Davantage de clients sensibles au développement durable.
  2. Réduction de coûts (- d’énergie, – de déchets)
  3. Réduction de l’impact financiers des contraintes réglementaires et incitation financière de l’état.
  4. Productivité accrue par l’amélioration de la motivation des collaborateurs et de l’attractivité vis à vis des talents.
  5. Investissements optimisés à long terme car plus durables et économes

https://www.mckinsey.com/business-functions/strategy-and-corporate-finance/our-insights/five-ways-that-esg-creates-value#

Yapluka ?

Pendant le confinement, Mirova et FaberNovel ont lancé  ReCOVery, une plateforme de réflexion sur la reconstruction des économies au service et par le biais d’une mutation sociale et environnementale. Cette dernière devra passer par une évolution en profondeur des modes d’organisation, de collaboration et de gouvernance et pour avoir un réel impact, ce sont l’ensemble des modèles économiques qui devront être repensés pour être au service de la transition énergétique et de l’économie circulaire par le biais de filières responsables.

http://www.revue-banque.fr/risques-reglementations/article/penser-monde-apres-avec-pour-les-entreprises#restricted_content

En synthèse, même si beaucoup (la majorité ?) ont compris que de profonds changements sont nécessaires, il n’en reste pas moins que ceux qui ont saisi la mesure des transformations à opérer voire commencent à appréhender les moyens à mettre en œuvre sont encore des exceptions. Le monde d’après n’est donc sans doute pas pour demain mais il est nécessaire d’accélérer aujourd’hui pour y parvenir après-demain.